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Se remémorer la Grande Guerre

 « Je crée ! »

Décrire les modalités avec précision et un vocabulaire simple

  • Je photographie et j’analyse une œuvre d’art commémorant la Grande Guerre.
  • Il s’agit soit d’une photographie de l’œuvre entière, soit d’un détail.
  • La photographie est traitée en couleur, en noir et blanc ou en sépia.
  • Elle est insérée dans une page d’un traitement de texte et commentée.
  • Je rédige une légende originale ou je donne un titre original à la photographie.
  • Un texte de 500 à 1 000 caractères explique la réflexion suivie lors de la prise de vue (description de l’œuvre et de son implantation, pourquoi avoir choisi cet angle de prise de vue ? Quelle est l’importance du ciel ? des ombres ? Pourquoi j’utilise le noir et blanc, le sépia, la couleur, etc. ?)

 « Je découvre … »

Découvrir des œuvres et des artistes, des lieux, etc

  • un site commémorant la Grande Guerre : la Caverne du Dragon et son centre d’accueil du visiteur
  • deux œuvres sont visibles et accessibles de l’extérieur :
    - Ils n’ont pas choisi leur sépulture, de Haïm Kern
    - La Constellation de la Douleur, de Dominique Lapierre

 Un artiste marqué par l’Histoire

Haïm Kern est né à Leipzig (Allemagne) en 1930.
En 1942, ses parents, émigrés en France, sont victimes de l’Holocauste.
De 1953 à 1958, Haïm Kern étudie à l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris. Il travaille ensuite dans l’atelier du graveur Georges Visat, éditeur de gravures surréalistes.
L’influence surréaliste transparaît dans l’ensemble de son œuvre.
À partir des années 1980, il produit de nombreuses sculptures.
En 1990, il réalise la statue de François Mauriac érigée place Alphonse Deville, à Paris.

En 1998, il crée «  Ils n’ont pas choisi leur sépulture  », dans le cadre d’une commande publique passée à cinq artistes plasticiens.
En 2010, l’artiste fait don de son fond d’atelier au département de l’Aisne.

 Une commande publique

En 1998, dans le cadre de la commémoration du 80e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, l’État commande cinq œuvres d’art :

  • Christine Canetti, « Notes de guerre », Centre culturel d’Armentières (Nord)
  • Alain Fleischer, « Sous le regard des morts », C.E.S.T.A.R. à Arras (Pas-deCalais)
  • Haïm Kern, « Ils n’ont pas choisi leur sépulture », Plateau de Craonne (Aisne)
  • Ernest Pignon-Ernest, «  L’autre côté des arbres », Soyécourt, près de Péronne (Somme)
  • Michel Quinejure, « Quatre artistes sur les traces de 14-18  ».

Jouant comme l’État un rôle de mécène, le département de l’Aisne finance en partie l’œuvre d’Haïm Kern.
Celle -ci est installée sur le bord sud du plateau de Californie.
Dominant la vallée de Craonne, elle fait face au sud, en direction des lignes françaises. Cette implantation correspond au souhait de l’artiste, qui a voulu que « (...) l’œuvre soit sur un champ de bataille ou bien dans un petit village ouvert sur l’horizon, un lieu propice au souvenir. »

Elle est inaugurée le 5 novembre 1998 par Lionel Jospin, Premier ministre. Dans son discours, outre les troupes alliées et coloniales, il évoque les soldats « fusillés pour l’exemple » qu’il souhaite voir réintégrer la mémoire collective française. Une polémique débute. La sculpture est vandalisée le 24 mai 1999 et dans la nuit du 22 au 23 avril 2006.
En août 2014, elle est volée et fondue. Une nouvelle sculpture, identique, est installée sur la plateforme sud du Centre d’accueil du visiteur de la Caverne du Dragon en avril 2017.
François Hollande, président de la République, l’inaugure le 16 avril 2017, lors de la commémoration de l’offensive du Chemin des Dames.
Des vestiges de la première sculpture sont placés sur un bloc de béton en souvenir à l’emplacement originel de la sculpture.

Description : Haute de 4 mètres, large de 2, épaisse de 60 centimètres, la sculpture en bronze pèse 1,7 tonne. Elle est placée au milieu de la plateforme d’observation du Centre d’accueil du public, dominant l’emplacement du village détruit de La Vallée-Foulon. Son socle est posé sur un pilier construit à cet effet.

La sculpture a l’apparence de deux filets, dans les mailles desquels des têtes sans corps sont prises. Les anneaux métalliques soudés symbolisent les mailles de l’histoire. Toutes semblables, les têtes décharnées sont typiques de la manière dont Haïm Kern représente les hommes dans son œuvre. Elles symbolisent les soldats morts, anonymes, originaires de tous les pays, prisonniers des mailles de l’histoire.

En mai 1998, Haïm Kern donnait le sens de son œuvre : « Que cette sculpture soit physiquement proche de ces hommes afin que, relevés dans les mailles de l’Histoire, ils reviennent vers nous de la terre à la lumière ».

Découvrir La caverne du dragon

 « Je pense … »

L’œuvre de Georges Visat (1910-2001), artiste surréaliste.

Un reportagede France3 pour l’exposition au Musée des Beaux-Arts de Pau en 2017.

Une des principales œuvres de Haïm Kern :
Hommage à François Mauriac

Le premier monument dans la Lettre du Chemin des Dames.

Un reportage de France3 à la veille de l’inauguration du 16 avril 2017.

Mise à jour : 11 juin 2020